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Des femmes pour les femmes

 Je viens de découvrir le dernier billet de Léa Stréliski "des femmes pour les femmes". Je vous le partage. Sa prose enracinée dans aujourd’hui, ne cache rien des épreuves et des joies.
Retrouvez tous ses billets sur : https://lactualite.com/auteur/lstreliski/

 Des femmes pour les femmes

 L’été a été doux. L’automne, on ne sait pas trop comment il sera. L’hiver encore moins. Mais il se fera, c’est certain, entouré de femmes qui aident les femmes.

Elles avaient quoi ? Toutes six ans ? Non, y en a une dans le lot qui en avait sept. D’ailleurs, elle savait déjà lire, ce qui était pratique pour les indices de la chasse au trésor. C’était l’anniversaire de ma fille la fin de semaine dernière. On a fait une fête COVID-friendly : nombre légal d’invités, verres identifiés, activités extérieures. J’avais même bourré la piñata de petites bouteilles de Purel. Il faut ce qu’il faut.

N’empêche que le lendemain à minuit, cette fête aurait été illégale. Maintenant, six personnes max dans une résidence privée. On était neuf. J’ai réussi de justesse. Dernière fête de l’année. Les anniversaires de ses deux grands frères sont quelques mois plus tôt. Je les ai enlignés dans le bon ordre. Juillet, août, septembre. Bien cordés. Comme je les aime.

Ma fille est née le tout dernier jour de l’été. Les fleurs de septembre sont mes préférées parce qu’on ne les attend pas. Et celle-là, je ne l’attendais pas. Quand elle est née, sans que je connaisse encore son sexe, j’ai tout bêtement pensé, après deux garçons : « Oui, c’est bon, tendez-moi mon troisième garçon. Ça va aller, je suis habituée, je marche déjà sur des tortues ninjas en plastique ». Mais non, c’était une cerise. Une cerise à saveur de fraise. La cerise sur notre bonheur.

Le dernier jour de l’été était inquiétant cette année. Moins que le premier jour du printemps qu’on a eu, vous me direz, mais tout de même. L’été a été doux. L’automne, on ne sait pas trop comment il sera. L’hiver encore moins. On avance à pas prudents. Le lac est-il gelé ? On n’est pas sûrs. J’envoie chaque matin mes enfants à l’école depuis un mois. Jusqu’à maintenant, à part mes gars qui ont un peu toussé et que j’ai dû garder en observation 24 heures, tout baigne. Bon, l’école est en chantier parce qu’ils font des travaux et finissent la cour. Vingt-sept ans qu’ils attendent de pouvoir agrandir l’école. Ça a pris 27 ans avant d’obtenir les sous. Mais là, ils les ont eus. Ça tombe durant une pandémie. La directrice est nouvelle. Je lui souhaite une bonne année.

Elle gère. Je n’aimerais pas être à sa place, mais elle semble avoir l’énergie nécessaire. J’adore voir des femmes gérer. Ça me rassure. Je ne sais pas pourquoi. Ou alors ça me rassure de voir que nous aussi, on gère. Je le savais bien dans la sphère privée, maudit qu’on gère, mais il est tellement temps qu’on investisse toutes les sphères décisionnelles. Tellement temps, presque tellement tard.

Ce n’est pas moi qui l’ai dit, c’est notre regrettée Ruth Bader Ginsburg, qui vient de nous quitter. Je lisais sur sa vie lorsqu’elle est morte et, bien que je n’arrive pas à suivre tout ce qui se passe aux États-Unis parce que ça me fâche trop, à ma petite échelle, je trouve important de porter l’héritage de ce genre de femmes.

Je regardais ma fille et ses copines se maquiller avec la trousse de maquillage de reine que j’avais achetée. Des petites couronnes autocollantes puis de la peinture irisée pour le visage. C’était magnifique. Leur attention mutuelle. Cette envie que la copine soit belle. De s’appliquer. J’étais tellement rassurée. Tellement heureuse de voir que même en 1re année, même à tout juste six ans, ma fille était déjà entourée d’un groupe de copines. De filles qui se prêtaient le pinceau, partageaient les couleurs et étaient là les unes pour les autres. Comme disait Madeleine Albright (du temps où il existait des politiciens humains aux États-Unis) : « There is a special place in hell for women who don’t help other women. » Traduit librement : l’enfer réserve une place toute spéciale aux femmes qui n’aident pas les autres femmes.

Je pense que cet enfer existe sur terre. Et l’inverse est aussi vrai. La vie est un paradis quand on est entourée de femmes qui aident les femmes.

 https://lactualite.com/auteur/lstreliski/

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